Comment choisi-t-on son partenaire ?
Coup de foudre, phéromones, apparence physique, point commun.... Il existe tout un tas de raisons qui font que l’on tombe amoureux mais on omet souvent une part fondamentale dans tout cela, celle qui constitue notre histoire. Ce que j’appellerai nos bagages. Ce avec quoi nous nous sommes construits et là on fait référence à l’enfance et à notre relation avec nos parents.
La personnalité, l’attitude, les comportements de nos parents et les modèles qu’ils nous ont transmis sont des conditionnements inconscients qui pèsent lourd dans les choix de nos futurs partenaires.
Qu’est ce qui se joue réellement dans le couple ?
Quelle relation ai-je entretenu avec mon père si je suis une femme ou avec ma mère si je suis un homme ? Quel modèle de couple mes parents m’ont-ils transmis ?
Ces conditionnements c’est que l’on appelle la collusion. C’est, selon André Charbonnier, une entente tacite, non dite qui fonctionne selon un certain schéma. C’est ce dont il ne faut pas parler.
Pour que ce soit plus parlant pour vous, je vais prendre un exemple. Imaginons que mon père était un homme insécurisant et complètement introverti. De part sa posture, mon père a pu me faire ressentir de l’insécurité dans ma vie d’enfant, en ne prenant pas de décision et en laissant ma mère aux commandes ou en ne m’apportant pas le soutien et les encouragements nécessaires pour me permettre d’oser faire des choses. Je vais par conséquent choisir inconsciemment un homme qui va me permettre de revivre cette insécurité mais avec l’espoir toujours inconscient qu’il puisse venir combler en moi cette insécurité.
Pour tenter de réparer ce que j’ai vécu avec mon père, je vais donc jouer mon propre rôle au sein du couple. Il suffit pour cela que l’homme avec lequel je vis symbolise l’insécurité que j’ai subi avec mon père. Le symbole peut être un trait de caractère, une caractéristique physique. Le plus important c’est qu’il symbolise le manque que j’ai ressenti. Et le tour est joué. Je vais recréer les mêmes conditions de ce manque en espérant que mon conjoint se rende compte par exemple qu’il est insécurisant pour moi afin qu’il m’apporte la sécurité qui m’a tant manqué. Autant vous dire qu’il est peu probable que cela arrive car mon conjoint vit exactement le même processus que moi sauf qu’il rejoue la relation avec sa mère. Donc c’est insolvable.
Voilà pourquoi ça tourne en boucle dans le couple. On s’assène toujours les mêmes reproches, les mêmes critiques et on patine dans l’illusion d’obtenir ce que l’on n’a pas reçu. Bref, on marche sur la tête.
En couple coûte que coûte !
A cela s’ajoute l’injonction sociétale d’être en couple. Ceci s’inscrit en nous dès le plus jeune âge et on aspire très jeune à entrer dans cette norme du couple comme une fin en soi.
La plupart du temps, on n’interroge pas au fond de nous cette injonction. Au contraire, on s’y attache tellement qu’elle devient centrale dans notre vie. Et on finit par accepter de vivre en couple même si au fond de nous on sent que quelque chose cloche. Tout sauf être seul quitte à vivre en couple malheureux. J’observe beaucoup les couples autour de moi et je me rends compte que beaucoup se plaignent de leur conjoint à longueur de journée. Ils rejettent la faute sur l’autre qui n’est pas assez comme ci ou trop comme ça, s’en jamais venir interroger ce qui se passe en eux. Sans jamais venir interroger ce qu’est leur couple. Sans jamais venir interroger pourquoi ils sont ensemble. Sans jamais venir interroger l’amour qui les relie.
Car ces questions viendraient poser un diagnostic sans équivoque : ils sont dans l’amour avoir, ce qu’André Charbonnier définit comme : je veux être comblé par l’autre = je n’existe pas par moi-même.
Vers le couple sacré !
C’est un constat difficile que de se rendre compte que nous sommes avec une personne non pas pour ce qu’elle est mais pour ce que nous avons supposé qu’elle pourrait nous apporter. Et cela s’appelle une illusion ! Tout autant que vous j’en fais l’expérience. C’est une vraie révélation qui vient remettre en cause quelque chose de fondamental : notre propre amour de nous-même.
Si je veux que l’autre me comble, c’est que je ne suis pas complète, donc c’est que je ne m’aime pas totalement. Pour cela, il n’y a pas de recette magique mais il existe par contre un chemin qui passe par la libération de notre propre être.
Ce qui fait que nous ne nous aimons pas, ce sont nos blessures, nos mémoires de rejet, d’abandon, d’humiliation, de trahison… et ces blessures nous empêchent de connecter notre cœur et donc d’avoir accès à l’amour de nous-mêmes, à l’amour être, ce qu'André Charbonnier définit comme : je suis, je rayonne l’amour de tout mon être. Ces blessures touchent autant notre aspect féminin que notre aspect masculin. Pour vous donner un exemple par rapport à mon propre processus, je guéris mon féminin victime qui a subi l’abus et en même temps mon masculin bourreau qui a commis des abus. Ces deux parties qui semblent antagonistes ne sont en fait qu’une seule et même partie. L’un répond à l’autre, tout comme dans le couple. Nous sommes tous yin et yang. Le yin c’est le féminin, le yang c’est le masculin et nous devons harmoniser ce yin et ce yang à l'intérieur de nous pour nous ouvrir à l’amour véritable de nous-mêmes qui nous mènera vers le couple sacré. Sans ce travail profond de guérison intérieure, il est impossible d'accéder à la complétude. A ce sentiment d’amour inconditionnel envers nous-mêmes qui fait que l’autre peut être accueilli sans attente, sans demande. Qui fait qu’il n’existe plus de dépendance affective, plus d’attachement.
Voilà ce à quoi nous aspirons tous et nous détenons en nous toutes les clefs pour accéder à cette complétude de l’être qui mène à la complétude dans le couple. Parfois il suffit d’un petit coup de pouce pour entamer ce chemin de reconnaissance de soi. Si le cœur vous en dit, je serai ravie de vous accompagner à retrouver la voie de votre cœur. Si vous souhaitez consulter mon profil, c'est par
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